Ép. 10 : Anaïs - La place du ventre
« Dès que je vois une femme qui a un physique qui m’est similaire, qui me ressemble, ça me légitime dans mon droit de vivre et d’exister en société. Les premières images de femmes grosses me heurtaient, je trouvais ça inesthétique ou vulgaire, mais à force d’éduquer mon œil et mon regard, ça a changé. Si on est enclin à accepter les autres, on est plus enclin à s’accepter soi-même et à être plus bienveillant vis-à-vis de soi. »
Cela fait presque un an que j’ai rencontré Anaïs, 32 ans. Elle était rayonnante, pleine d’énergie. Ensemble, on a discuté du rapport complexe et ambivalent qu’elle entretient avec son corps et son ventre. Considérée comme obèse dès l'âge de 3 ans, elle grandit entre les régimes, l’inquiétude de sa mère, le suivi médical et le manque de représentations. Son corps a toujours été une question centrale, mais elle a longtemps fait en sorte qu’il n’existe pas. Elle a aujourd’hui ce qu’on appelle un ventre tablier. Après l’avoir écouté, j’en suis convaincue : le poids est un enjeu non seulement féministe mais aussi politique.
Ressources utilisées pour écrire l'épisode :
Le site de Gras Politique
Un article sur le fat-activisme
Le podcast Matière Grasse et l’épisode “La grosse pop culture”
Le livre “On ne naît pas grosse” de Gabrielle Deydier
Le génial documentaire “On achève bien les gros” réalisé par Gabrielle Deydier
- Les comptes Instagram :
- La vidéo de l’expérience de Heider & Simmer